du 5 avril 2007
Berni Stephanus à L'Union de Bournens
du dimanche 8 avril 2007

Le bistrot du village défend la liberté d'expression,mais exaspère la population

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Scandal' ... eux ?!

lettre ouverte aux censeurs zinz'insensés et aux hypocrites

 

 

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Plus de 70% des ménages qui possèdent un téléviseur ont le poste allumé à l'heure des repas dont plus 80% partagés en famille, avec leurs enfants. Ceci explique que les "tranches publicité" précédant et suivant les JT sont les plus onéreuses.

A ces heures de grande écoute, les enfants présents, défile on ne peut plus couramment et innocemment l'actualité de nos journées: guerre, justice intolérante et inhumaine, tremblements de terre et tsunami, gang-stérisme, accidents, incendies ... Qui crèvent l'écran, entre deux bouchées, les voyeurs avalent (et digèrent?) les images les plus sordides, les plus sanglantes, de cadavres ou agonisants déchiquetés, torturés, se vidant de leur sang ou morts.

Et passons outre les images de "cul", images subjectives ou crash auxquelles nos "chers petites têtes blondes " assistent, se les prenant en pleine figure, déchaînant un flot de questions inexprimées qui demeurent sans réponse.

Nos journaux les plus courants (dont Le Matin, dans notre bonne vieille et chère Suisse romande) nous présentent sans cesse les frasques, les seins et les fesses de Paris Hilton, de Britney Spears et consoeurs (qui plus images volées et de mauvaise qualité) ... sans oublier de nous narrer les performances que peuvent se permettre les dieux mâles de la planète "showbiz and people" ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout "ça" avalé, digéré facilement, sans broncher (ils ne rotent surtout pas, de peur qu'on les surprenne dans leur grasse complaisance), dans la plus parfaite indifférence, qualité significative de l'éducation qu'ils donnent à leurs enfants, l'important étant que leurs rejetons soient d'autres "eux-mêmes"!

Ils n'ont pas compris qu'éduquer ce n'était plus seulement apprendre à "dire bonjour à la dame", à se laver les mains avant le repas, à "dire merci" (la plupart, d'ailleurs, ne sauraient pas pour quoi!), mais que c'était désor-mais préparer au face à face cruel et impitoyable avec la triste réalité humaine (ou plutôt, celle d'une partie de l'Humanité), et former à en recvoir les images, à en percevoir leur sens et répondre aux questions qu'elles soulèvent.

Cette réalité comportementale qu'aucun ne peut venir démentir nous rend-elle aveugles au point de ne pas pouvoir admettre, sans exaspérer une population (d'hypocrites voyeurs), qu'un artiste (qui plus de grand talent) dégueule son repas d'actualité et nous le resserve chaud, tel qu'il a été contraint de l'ingérer.

Certes, se faire jeter à la figure, par images expressions d'un ressenti., d'un éprouvé, ce dégueulis d'une actualité nourriture quotidienne des voyeurs, ... se prendre ainsi tout "ça" en pleine poire, se voir les trous mis en face des yeux pour nous amener le détail qui froisse, qui choque, qui nous fait prendre conscience de notre lâcheté, de notre facilité ... de nous sentir ainsi accusés de voyeurisme malsain ... certes, ça choque, ça révolte ... car nous voilà pris en flagrant délit de non-assistance à Humanité en danger.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cela, et quoi qu'en veulent dire (beuglent?) les bien-pensants, les représentants de cette "bourgeoisie terrienne qui se veut sans reproche" et qui nous gouvernent non sans desseins personnels, exposer STEPHANUS, ces artistes témoins tant de l'horreur que de la beauté, c'est un devoir.

Là où la préparation formative de l'enfant manque dangereuse-ment, l'art, sous toutes ses formes, a le devoir de combler la lacune de ces censeurs astucieux qui se contentent de "cacher la merde du chat" pour se vanter d'avoir (leur) "mission accomplie".

S'en prendre lâchement aux personnes, usant du mensonge avéré, fomenter des complots, disperser des rumeurs avec l'espoir de nous amener à faire marche arrière et de nous voir déclarer forfait, nous plier à la volonté d'une minorité anonyme est la forme de censure la plus vile, constitue une atteinte à la personnalité autant qu'aux droits essentiels, et atteste d'une tentative de mainmise à laquelle nous disons: NON! un NON forcément exaspérant pour ceux-là qui y allant de leurs seules prétentions et de leurs prétendus pouvoirs s'imaginent être à eux seuls LA population.

A bons entendeurs ... salut !

Gaëtan Mayor

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